Lumière d'automne
- michellecourchesne
- 19 oct.
- 1 min de lecture
De leurs premiers émois printaniers
Aux chaleurs caniculaires
Elles confectionnaient leurs tenues de soirée
Couleurs voyantes et chamarrées
Vermeil, incarnat, carmin ou amarante
Fauve, citrine, safran et ambre
Frivoles et impudiques
Elles se désaffublent désormais de leur beauté éphémère
Inconscientes de l'issue de leur fugue
Chute libre
Extase du lâcher-prise
La terre
Patiente
Habituée à ce rituel saisonnier
À la fois mère et cercueil
Les attends
Sachant d'avance la décomposition imminente de ces filles issues de sa matrice

Sommes-nous au printemps ou à l'automne de notre vie?
Les cycles se relaient
Faisant parfois surgir les erreurs du passé
Un impression de déjà vu
Donnant des frissons dans le dos
Comment juger les témoins des horreurs de l'histoire quand nous assistons à une reprise d'une ancienne série B et que nous ne savons-voulons-pouvons pas agir
Impuissants
Paralysés
Chaque geste semble dérisoire
Croire tout de même à l'effet papillon
Croire au coeur ouvert et à la bienveillance
Croire à la signature, à la marche dans les rues
Des milliers
Candides
Dérisoires
Aimants
"Qui a dit que tout était perdu? Je viens offrir mon coeur. Tant de sang emporté par la rivière, Je viens offrir mon coeur."
Chantent Mercedes Sosa et Francis Cabrel.
Gratitude
© Michelle Courchesne, texte . Photo: Wix.
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