L'alouette ascendante
- michellecourchesne
- 2 févr.
- 1 min de lecture
Je me tais.
Je n'ai pas envie d'écrire.
L'absurdité de la politique américaine me jette à terre.
Je me terre dans mon lit, mon portable sur mes genoux.
La tasse est vide.
L'assiette aussi.
Quelques pelures d'orange subsistent et se ratatinent.

L'autre jour, mon voisin d'en face a passé sa souffleuse dans mon entrée enneigée et a ainsi fait disparaître les monticules que la gratte de la ville avait laissés au passage et qui empêchaient mon auto de sortir facilement. Son geste tout simple a rempli mon coeur à ras bord. J'ai préparé des biscuits à l'avoine et au beurre pour sa famille. "Ce n'est pas nécessaire!" m'a-t-il dit. "Non, mais ça fait plaisir!" ai-je répondu.
Combien de gestes simples pour contrer un psychopathe?
Je sais que beaucoup veulent quitter les médias sociaux pour d'autres médias sociaux, mais j'ai envie de m'y attarder, je peux encore y découvrir des baumes comme Nathan Amaral, 28 ans, né dans les favelas de Rio et qui joue du violon en élevant nos âmes qui en ont bien besoin. L'alouette qu'il fait voler cherche la hauteur, survole les champs, survole les villes, survole les dictatures, nous enjoint à ressentir.
Avec amour.
The Lark Ascending, de Ralph Vaughan Williams, Nathan Amaral joue avec le Philarmonia Orchestra sous la direction de Ben Palmer. Quinze minutes à arrêter le temps.
© Michelle Courchesne, texte et photo.
Merci Michelle, c'est vraiment, vraiment très beau.